FamiliLettres

FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Tito Pagliardini, 3 octobre 1865
Godin envoie à Pagliardini deux épreuves de la nouvelle photographie du Familistère ; il lui demande de les faire réunir sur un carton par un photographe. Il lui envoie également une photographie du plan du Familistère et une vue, prise le lendemain de la fête de l'Enfance, de la cour du Familistère où se voient des guirlandes ; la vue est prise du rez-de-chaussée et Godin pense qu'il va en faire réaliser une nouvelle, prise du premier étage. Il le remercie pour l'envoi de la revue Le Constructeur contenant son article. Il lui suggère d'envoyer des exemplaires de ce numéro de la revue aux grands journaux de Paris ou à des publications sensibles au fait que la presse anglaise s'intéresse à des faits sociaux réalisés en France que la presse française n'évoque pas. Godin prévient Pagliardini que la photographie de la cour n'est pas fixée et qu'elle risque de s'effacer s'il l'expose à la lumière ; il le prévient également qu'il devra sacrifier sur la vue du Familistère un peu de la file des enfants du bambinat qui reviennent de la promenade des jardins ; il appelle l'attention de madame Pagliardini sur Marie Moret qui se trouve en tête des jeunes filles de l'école. Il lui transmet les sentiments affectueux d'Émile Godin et de Marie Moret.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Auguste Oyon, 5 octobre 1865
Godin informe Oyon qu'un Anglais, Tito Pagliardini, a publié un article sur le Familistère dans The Social Science Review. Il lui adresse le numéro du 4 octobre du Journal de Saint-Quentin qui contient un compte-rendu de la fête de l'Enfance, signé par le correspondant du journal à Guise, mais qui en réalité a été écrit par Marie Moret. Il lui signale que la fête de l'Enfance a été admirable. Il fait remarquer à Oyon qu'il est singulier que ce soit la presse anglaise qui fasse de la publicité au Familistère.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Tito Pagliardini, 17 octobre 1865
Godin demande à Pagliardini s'il a reçu les photographies du Familistère et le numéro du Journal de Saint-Quentin évoquant la fête de l'Enfance envoyés le 3 octobre précédent. Godin lui confirme qu'il a bien reçu les numéros des journaux The Builder et The Social Science Review, mais qu'il n'a pas reçu les tirés à part de l'article de la Social Science Review. Il l'informe que Marie Moret a traduit l'article du Builder et qu'elle traduira l'autre quand elle aura un peu de loisir. Godin fait remarquer à Pagliardini que sa description du Familistère est trop élogieuse et il imagine qu'un Anglais en visite au Familistère pourrait être déçu par les connaissances des enfants qui y sont éduqués. Il lui signale qu'il n'a pas reçu la visite du docteur Hardwicke annoncée par Pagliardini ; il lui indique qu'il a transmis à Oyon ses félicitations pour sa brochure et ajoute que ce dernier serait d'autant plus heureux de recevoir son compte rendu d'une visite au Familistère qu'il sait parfaitement l'anglais. Il remercie Pagliardini pour les paroles sympathiques de sa lettre à l'égard du Familistère. Godin se plaint de la conspiration du silence contre le Familistère mais se félicite des progrès de sa population. Il transmet ses sentiments affectueux et ceux de Marie Moret et de son fils Émile à Tito Pagliardini et à sa femme.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Charles Sauvestre, 20 octobre 1865
Godin fait remarquer à Sauvestre que son article sur la fête de l'Enfance dans L'Opinion nationale est trop sympathique à l'égard du Familistère dans la mesure où, pour cette raison, il ne sera pas repris par le Journal de l'Aisne qui participe à la « conspiration du silence » malgré les articles parus dans Le Glaneur et le Journal de Saint-Quentin. Sur une photographie du Familistère : le photographe n'a pas pu s'occuper des épreuves car il a consacré son temps à des portraits de dames et de demoiselles ; il lui annonce qu'il lui enverra toutefois une épreuve le lendemain, par chemin de fer entre deux planches, au 18, rue des Invalides. Il l'informe que des articles sur le Familistère ont paru en Angleterre dans The Builder et dans The Social Science Review, dont l'auteur a passé trois jours au Familistère. Il regrette que Sauvestre n'ait pas vu les comptes rendus de la fête de l'Enfance parus dans Le Glaneur du 2 octobre et le Journal de Saint-Quentin du 4 octobre. Il lui suggère d'envoyer à Souplet un exemplaire de son article de L'Opinion nationale. Il lui transmet les compliments de Marie Moret. La copie de la lettre est suivie de la copie d'une note explicative de la photographie adressée à Sauvestre par Godin (folios 190r et 191v).

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Charles Sauvestre, 24 octobre 1865
Godin demande à Sauvestre de lui communiquer « les adresses des personnes qui approchent les organes de la publicité périodique à Paris et qui peuvent s'intéresser aux questions que va soulever le Familistère » ; il précise que cette demande lui vient d'Angleterre dans le but d'envoyer à ces personnes les articles sur le Familistère parus dans la presse anglaise. Godin mentionne le nom de Léo Lespès, qui a parlé du Familistère dans Le Petit Journal, dont il n'a pu trouver l'adresse dans l'Almanach de Firmin Didot. Il lui transmet les compliments de Marie Moret.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Auguste Oyon, 9 novembre 1865
Sur l'emploi d'économe du Familistère. Godin regrette d'être allé à Paris sans avoir pu saluer Oyon. Il trouve une lettre d'Oyon à son retour de voyage. La proposition d'Oyon d'un candidat à l'emploi d'économe arrive donc à point nommé. Un autre candidat vient en effet de renoncer à l'emploi car sa femme se trouve en danger. Godin explique à Oyon combien il est exigeant dans son choix, tout en ne proposant au candidat que 2 400 d'appointements par an en plus de l'honneur d'être administrateur en second du Familistère. Toutefois, bien que la brochure d'Oyon ait attiré l'attention sur le Familistère, Godin ne trouve personne qui veuille y travailler par adhésion à l'œuvre : « Aussi jusqu'ici, je n'y ai guère eu que des mercenaires ne voyant pas au-delà des appointements que je leur compte, et beaucoup plus préoccupés des moyens de les grossir que de s'élever à la hauteur de leur fonction. » À propos de Pagliardini : Godin explique à Oyon que Pagliardini est un partisan actif du Familistère qui suscite la publication d'articles dans la presse anglaise ; il mentionne l'International des 24, 25 et 26 octobre, ainsi qu'un journal de Francfort ; il évoque un article de Darimon dans la Presse qui voit un moyen d'exploitation dans les habitations patronales et leurs moyens d'approvisionnement, alors que selon lui, Oyon et Pagliardini voient dans le patronat bien compris une planche de salut ; il lui signale que Pagliardini a convenu que tout ce que décrit Oyon est la réalité. Il transmet à Oyon les compliments de Marie Moret.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Auguste Oyon, 15 novembre 1865
Sur l'emploi d'économe du Familistère. Godin demande à Oyon de lui donner des nouvelles de son candidat à l'emploi d'économe du Familistère. Il lui annonce que Marie Moret a fait une copie de la dernière lettre que lui a écrite Pagliardini, qui lui apprend que la presse anglaise « prend feu » à propos du Familistère tandis qu'en France elle garde le silence malgré l'intérêt suscité par la brochure d'Oyon.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Tito Pagliardini, 20 novembre 1865
Godin répond à la lettre de Tito Pagliardini du 11 novembre 1865. Il le félicite pour le succès de ses efforts à faire publier des articles sur le Familistère dans la presse anglaise. Il l'informe que Marie Moret a envoyé une copie de sa lettre à Oyon au 3, rue Christine à Paris. Il lui demande de lui envoyer les numéros des journaux qui parlent du Familistère et le prie d'envoyer le numéro du Builder qui contiendra la gravure du Familistère à Jules Favre au 87, rue d'Amsterdam à Paris et à monsieur Lespès. Il lui demande de lui envoyer une brochure sur les locomotives à vapeur sur routes d'Émile Martin, directeur de la Compagnie internationale des messageries à vapeur au 11, Adam Street Adelphie, West London. Il espère que Tito Pagliardini et sa femme séjourneront au Familistère l'année suivante. Il lui indique que Marie Moret a bien reçu l'ouvrage sur l'orthographe phonétique qu'il lui a envoyé, mais qu'elle ne peut en faire usage car elle ne sait rien de la prononciation anglaise ; il pense que l'idée de Pagliardini est le principe de la réforme des langues.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Tito Pagliardini, 26 janvier 1866
Godin explique à Pagliardini que les difficultés que suscitent ses compatriotes l'ont empêché de répondre à sa lettre du 30 décembre 1865. « Un prophète n'est jamais roi sur ses terres. » Il l'informe que le préfet de l'Aisne a refusé d'accorder au Familistère l'autorisation d'ouvrir un débit de boisson relevant du droit commun des cafés et estaminets, que l'administration s'oppose à son projet de locomotives sur routes pour les besoins de son usine, et qu'enfin sa famille critique l'extravagance supposée de l'emploi de sa fortune. L'opinion n'est pas favorable au Familistère en France, expose Godin. Ceux qui parlent et écrivent encore jugent que le Familistère est davantage un moyen de servitude que d'émancipation ; les journalistes suivent l'engouement pour les sociétés coopératives, de l'émancipation de la classe ouvrière par elle-même et beaucoup considèrent que le capital et le travail sont ennemis. Il compare la façon dont le Familistère est jugé en France et en Angleterre, où prédomine l'intérêt pour le bien-être matériel offert par le Palais social. Sur un article que Louis Blanc, exilé en Angleterre, pourrait écrire sur le Familistère pour le journal Le Temps. Godin promet à Pagliardini de lui envoyer son portrait photographique qu'il fera faire aux beaux jours. Il accuse réception des articles envoyés par Pagliardini mais lui signale qu'il n'a pas reçu le numéro du Courrier de l'Europe, un numéro de l'International et le volume illustré sur les habitations ouvrières. Il lui signale que Marie Moret aurait eu plaisir à le lire et qu'elle aimerait recevoir un ouvrage remarquable en anglais de philosophie, de littérature ou de théâtre. Godin fait part à Pagliardini de son regret de ne pouvoir réaliser en 1866 le troisième bloc du Familistère comprenant les écoles et le pouponnat.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Tito Pagliardini, 24 mars 1866
Godin informe Pagliardini que madame Johnstone de Bristol souhaite venir à Guise étudier l'éducation au Familistère. Il rappelle à Pagliardini que celui-ci avait donné dans sa brochure une image flatteuse des enfants du Familistère, notamment de l'art culinaire des filles, qui a suscité des demandes d'information auprès de Godin. Il ne veut pas répondre à madame Johnstone sans avoir consulté Pagliardini. « Le Familistère est en premier lieu une œuvre matérielle. Je comprends difficilement qu'une femme puisse venir ici bien utilement [...] Je concevrai le séjour de Miss Johnstone ici si elle était en compagnie d'un architecte. » Il informe également Pagliardini qu'on s'occupe du Familistère à Lausanne et à Leipzig où le journal L'Illustration a publié un long article illustré d'une gravure. Il demande à Pagliardini de ses nouvelles et lui signale que Marie Moret espère une lettre de lui.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Tito Pagliardini, 14 juillet 1866
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire et la liquidation de la communauté de biens. Godin explique à Pagliardini qu'il est avec sa femme dans la position de Socrate dont la femme ne partageait pas les idées ou de Bernard Palissy dont la femme cassait les vases. Il regrette que les développements du Familistère soient compromis par la liquidation. Il informe Pagliardini que sa brochure sur le Familistère a été traduite en français dans un ouvrage publié par le rédacteur en chef d'un journal de Saint-Quentin sur le salaire et les associations ouvrières, alors que pas un mot n'est dit de la brochure d'Oyon. Il lui indique qu'en cas de nouvelle édition de la brochure, il aurait à ajouter la description des salles aux berceaux du pouponnat. Godin se réjouit de savoir que la santé de madame Pagliardini, qu'il ne savait pas gravement malade, soit rétablie et qu'elle puisse à visiter à nouveau le Familistère avec son mari. Il envoie à Tito Pagliardini son portrait photographique réalisé à Guise et lui demande le sien ainsi que celui de sa femme.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Auguste Oyon, 19 août 1866
Godin évoque une réédition de la brochure d'Oyon sur le Familistère et informe celui-ci qu'un article sur le Familistère a été sollicité pour un almanach de la coopération. Godin explique à Oyon qu'il veut emprunter sa signature pour l'article qu'il va rédiger et qui pourrait servir à mettre à jour les informations de sa brochure rééditée. Il précise que l'article sera illustré et qu'il pourrait y insérer une vue et des plans du pouponnat qui est en voie d'achèvement. Il l'invite au Familistère ainsi que sa femme et lui indique que Marie Moret serait heureuse de revoir le « vulgarisateur du Familistère ».

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Tito Pagliardini, 8 décembre 1866
Godin envoie à Pagliardini un exemplaire de l'Annuaire de l’association pour 1867 qui vient de paraître, ainsi qu'il en avait exprimé le désir lors de sa visite. Il lui rappelle que Marie Moret attend les ouvrages et les périodiques dont ils avaient parlé.

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Auteur·e : Godin, Émile (1840-1888)
Émile Godin à Jean-Baptiste Godin, 12 décembre 1866
Émile Godin adresse à son père une lettre provenant de Liverpool : « Ci-joint une lettre de Liverpool. Aussitôt votre réponse, je leur écrirai pour leur dire la quantité que vous désirez. À moins que vous ne voulussiez écrire directement de Paris, votre lettre ne serait pas au copie de lettres d'affaires. » Il évoque un rendez-vous d'une personne non nommée avec son père à son hôtel. Il demande à son père de rapporter des mandarines rouges que Marie Moret a appréciées, ainsi que des dattes, et qu'il les trouvera à droite de la porte de l'hôtel. Il prie son père de demander à François Cantagrel l'adresse de son marchand de vin pour acheter 50 ou 100 bouteilles de vin de Lunel, préférable au vin du Rhin. Il indique qu'il pleut continuellement depuis 24 heures. Il adresse ses compliments au couple Cantagrel.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Tito Pagliardini, 27 juin 1867
Sur la fête du Travail du Familistère de 1867. Godin regrette de ne pas avoir invité Pagliardini à la fête du Travail du Familistère le 2 juin précédent. Il lui explique que les ouvriers et les employés avaient 2 000 F à se répartir en élisant les plus méritants d'entre eux. Il mentionne les journaux qui ont rendu compte de la fête : L'Opinion nationale, le Courrier français. « Un vaste portique avait été élevé à l'une des extrémités de la grande cour. L'industrie distribuant les récompenses au travail était représentée au-dessus par une vaste peinture improvisée avec goût. Dix trophées représentant les diverses atelliers (sic) de l'usine s'élevaient jusqu'au deuxième balcon. L'éducation avait son trophée spécial couronné par un berceau. Le tableau de tout cela a été fidèlement conservé par un artiste. Je vous le ferai voir sur le papier puisque vous n'avez pas eu l'occasion de le voir dans ce qu'il a eu d'émouvant. » Sur l'Exposition universelle de 1867. Il informe Pagliardini que le 28 novembre il a envoyé à Frédéric Le Play les brochures d'Oyon et de Stenger, l'Annuaire de l'Association et une notice comprenant 49 articles sur le Familistère, mais qu'il n'a pas eu de réponse à sa demande d'exposer des vues et plans. Il salue madame Pagliardini de la part de Marie Moret.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 4 juin 1867
Godin demande à Cantagrel s'il peut l'aider à lui obtenir deux chambres contigües, au 2e ou au 3e étage, au Grand hôtel du Louvre ou au Grand hôtel pour lui et Marie Moret qui arriveront le 8 juin à 3 heures de l'après-midi. Godin ajoute que son voyage est incertain parce que sa mère est gravement malade et qu'elle peut mourir à tout moment.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Édouard Larue, 21 juin 1869
Godin signale à Larue qu'il a reçu la visite de Coulon qui lui a parlé de son désir de le charger de ses affaires au tribunal de Vervins, et que Borgnon lui a expliqué la nature de l'affaire. Godin lui expose le contexte de l'affaire : des employés et ouvriers ont l'hiver dernier organisé des représentations privées pour jouer la comédie et chanter des chansonnettes ; les séances ont eu du succès et les habitants de la ville ont demandé à assister aux soirées, qui furent payantes pour couvrir les frais engagés ; un traité fut conclu avec la Société des auteurs dramatiques ; la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique demanda 1,50 F par pièce et 1 F par chansonnette, ce qui fut jugé excessif ; les amateurs résolurent de ne jouer que des comédies et des vaudevilles pendant les soirées payantes ; les chansonnettes et la musique furent réservées aux soirées gratuites conformément à la sommation faite par Baligant, l'agent de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique ; cette société prétend que les amateurs n'avaient pas le droit de changer les airs des vaudevilles par des airs connus ou de supprimer les couplets de leurs chansons ; Baligant a voulu se faire nommer agent de la Société des auteurs dramatiques ; Marie Moret est mise en cause. Godin envoie à Larue le dossier de l'affaire.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Amédée Moret, 23 février 1872
Godin accepte qu'Amédée Moret soit employé à l'essai [pour représenter à Paris les Fonderies et manufactures Godin-Lemaire]. Il lui rappelle toutefois qu'il n'a pas apprécié la façon dont Amédée Moret s'est auparavant brusquement séparée de lui. Il lui annonce qu'il va écrire à l'usine pour qu'on lui donne des instructions et l'invite à écrire à Alfred Denisart. Il lui demande d'ouvrir immédiatement « un copie de lettres » pour sa correspondance avec la clientèle, qui deviendra sa propriété lorsqu'Amédée Moret quittera la fonction. Godin fait référence aux lettres que Marie Moret lui a écrites au sujet de l'adéquation de son caractère à l'emploi qu'il veut occuper. Il évoque la possibilité d'indemniser les frais exceptionnels de logement liée à la fonction. Godin remercie enfin Amédée Moret pour l'envoi d'un numéro de la Revue des deux mondes.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Albert Pétilleau, 3 mai 1872
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire et la liquidation de la communauté de biens. Godin demande à Pétilleau d'achever les devis estimatifs des constructions faites depuis 1863 à l'usine et au Familistère. Il le prie de presser Émile d'établir les devis pour l'outillage et les aménagements faits dans l'usine depuis 1863. Sur les expériences sociales du Familistère. Godin demande à Pétilleau d'obtenir de Denisart la liste des ouvriers inscrits pour les améliorations faites dans le travail et il souhaite avoir la liste des sommes qui viennent d'être réparties aux employés. Il lui demande enfin de retrouver parmi les papiers rapportés par Marie Moret de Versailles la liste des membres de la commission vicinale du canton de Guise et de la lui envoyer.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Dequenne, 21 mai 1872
Godin informe Dequenne qu'il donnera des instructions à Guise pour son entrée en fonction à la mi-juin. Il lui conseille de laisser de côté la rancœur qu'il a pu avoir à l'égard de certaines personnes quand il est parti de l'usine, et de respecter les attributions de chacun. Il précise que sa fonction consiste dans la direction et la surveillance de tous les travaux extérieurs de construction du Familistère et de tous les travaux intérieurs de l'usine qui ne se rattachent pas directement aux fonctions industrielles. Il lui demande en premier lieu de veiller à l'achèvement de la buanderie, de se concerter avec Alphonse Grebel et avec Émile Godin, et de réaliser à ce propos une étude d'ensemble que les évènements ont complètement fait perdre de vue. Il lui demande également de se concerter avec monsieur Lefer, quand sa santé sera rétablie, pour couvrir par un vitrage en verre dépoli la cour servant de préau à l'asile et y établir un lavabo. Il est aussi question de changer la conduite d'eau du pouponnat. Il lui transmet les compliments de Marie Moret.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Tito Pagliardini, 27 mai 1872
À la suite de la lettre de Tito Pagliardini du 14 mars précédent, Godin demande des nouvelles de sa santé et de celle de sa femme. Il l'autorise à faire ce qu'il veut du texte ou des gravures de Solutions sociales. Il lui annonce que le Harper's Magazine qui se tire à New York à 175 000 exemplaires a publié en avril 1872 toutes les planches et vues du Familistère parues dans Solutions sociales avec de nombreuses citations du texte du livre. Il l'informe que la traduction complète du livre en anglais devrait bientôt paraître aux États-Unis. Il émet des réserves sur la construction d'un Palais social en Angleterre « car il ne suffit pas de se mettre en possession des dispositions matérielles, il faut faire pénétrer dans les esprits la pensée religieuse et morale indispensable au succès ». À propos de la traduction par la Société de l'hygiène publique de quelques chapitres de Solutions sociales : Godin comprend qu'on élimine les deux premières parties mais il considère que les deux dernières sont solidaires et qu'autrement, on risque de faire du Familistère un instrument d'exploitation. Il transmet ses amitiés et celles de Marie Moret aux époux Pagliardini.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Charles Poëtte, 16 juin 1872
Godin répond à la lettre de Poëtte du 11 juin 1872. Sur l'éducation. Il exprime sa satisfaction d'être secondé par un homme comme Poëtte. Il le félicite de mettre en relief les belles actions, de laisser secrètes les punitions et de récompenser dignement le bien. Réflexion de Godin sur l'éducation morale. Il assure Poëtte de son soutien et de celui de Marie Moret. Il envisage de demander un jour à Poëtte de collaborer à un traité d'éducation générale de l'enfance.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Harriet Burton, 19 août 1872
Godin informe Harriet Burton, qui souhaite assister à la fête de l'Enfance, que celle-ci aura lieu le dimanche 1er septembre 1872. Il lui conseille de venir à Guise dès le vendredi pour voir les écoles avant les quelques jours de vacances. Il lui signale qu'il sera absent les jours précédents la fête pour assister à la session du conseil général, mais qu'elle pourra être accueillie par Marie Moret, directrice de l'éducation de l'enfance.

Auteur·e : Dallet, Émilie (1843-1920)
Émilie Dallet à Eugénie Louis, vers le 16 octobre 1895
À propos de la clé d'un jardin que monsieur Buridant doit remettre à Marie Moret à son retour.

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Auteur·e : Fabre, Auguste (1839-1922)
Auguste Fabre à Éloi Derogy, 12 février 1896
Envoie une paire de lunettes, achetée chez Derogy en décembre 1895 par l'entremise de Marie Moret, pour refixer un des verres.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin au maire de Coullons, 14 janvier 1873
Godin sollicite du maire de Coullons des renseignements sur monsieur Deplanque, ancien directeur de l'établissement de la Fosse.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alexandre Onésime Poëtte, 11 mars 1873
Godin répond à une lettre de Poëtte adressée à Marie Moret. Sur une hache en silex découverte dans la vallée de l'Oise : Godin demande à Poëtte d'en faire l'acquisition auprès de son propriétaire. Godin n'est pas favorable à ce que monsieur Martin donne les cours de dessin dans les écoles ; il propose à Poëtte de demander à Alphonse Grebel si monsieur Marcou peut venir l'enseigner. Sur les dimensions des tables des écoles : Godin avertit Poëtte qu'il attend de recevoir un livre sur le sujet avant de confirmer les mesures à Dequenne.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Antoine Pernin, 9 novembre 1873
Sur le système du moulage mécanique : observations de Godin sur les formatrices

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alphonse Grebel, 18 novembre 1873
Godin fait des observations sur la note remise par Grebel à Marie Moret : une profusion d'idées qui ont besoin d'expérimentation ; Godin n'est pas convaincu par la proposition de Grebel. Sur les contrefaçons de Huet : Godin demande à Grebel de réunir les éléments nécessaires, d'acheter des spécimens des mêmes objets comme cela a été fait pour les bacs à charbon de Sougland. Sur la fabrication de pompes pour Lecocq-Decroix : Godin regrette de ne pas disposer d'un contremaître capable d'organiser la fabrication de telles pompes et d'en imaginer une plus simple ; il n'est pas partisan d'un traité avec Lecocq-Decroix.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alexandre Onésime Poëtte, 29 novembre 1873
Pour donner suite à la lettre de Poëtte du 24 novembre 1873, Godin l'informe qu'il va demander à Denisart, Quaintenne et Tressens d'inspecter les écoles pour évaluer le savoir des élèves. Godin demande à Poëtte que ses rapports hebdomadaires reflètent la réalité des leçons dispensées.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Étienne Louis Joseph Quaintenne, 29 novembre 1873
Sur l'inspection des écoles que Marie Moret a évoquée auprès de Quaintenne : les professeurs réclament l'inspection pour établir le savoir actuel des enfants dans les facultés essentielles. Godin communique à Quaintenne le modèle de rapport qu'il doit remplir après sa visite dans les classes de monsieur Poëtte et de madame Paquerot ; il recommande à Quaintenne de ne faire aucune remarque aux enseignants mais de lui réserver ses observations dans le rapport qui lui est personnellement destiné. Il lui signale que Denisart et Tressens sont chargés d'une mission spéciale comparable à la sienne, et il lui demande de s'entendre avec eux pour la visite de la section des garçons et de celle des demoiselles de la 1re classe. Il précise qu'il a la possibilité de consulter les rapports hebdomadaires des classes qui sont déposés à l'économat et dans lesquels sont indiqués les élèves les plus fort·es et les plus faibles dans chaque faculté. Godin ajoute qu'il a renoncé à demander à Grebel d'inspecter le dessin en raison du peu de savoir des élèves en la matière : il demande à Quaintenne de lui parler de cette question, en particulier l'usage des tables pour dessiner debout dont il est question dans une lettre de Marie Moret à monsieur Poëtte.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Tito Pagliardini,3 octobre 1873
Godin remercie Pagliardini pour l'envoi de documents sur l'instruction primaire. Il lui demande des nouvelles des 30 volumes de Solutions sociales qu'il lui a envoyés pour être déposés dans une librairie de Londres. Il présente ses compliments et ceux de Marie Moret à lui-même et à madame Pagliardini.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Dequenne, 16 juin 1874
Il est question d'une liste de distribution dressée par Dequenne. Godin lui demande si d'autres besoins méritent d'être pris en considération. Godin transmet à Dequenne les compliments de Marie Moret.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Kate Stanton, 24 juin 1874
Godin invite Kate Stanton à venir à Versailles à l'hôtel Vatel au 28, rue des Réservoirs pour le voir ou pour y discuter du Familistère avec madame Marie « mon premier disciple, directrice de l'éducation au Familistère ».

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Tito Pagliardini, 15 juillet 1874
Godin espère qu'en venant en France, Pagliardini pourra venir le voir ou à Versailles ou à Guise. Il lui envoie 10 exemplaires d'un petit volume qui vient d'être publié ; il lui annonce qu'il va prochainement lui en envoyer un autre qui est sous presse, et qu'il prévoit d'achever avant la fin de l'année un ouvrage sur le droit politique et la souveraineté du peuple qui sera une nouveauté pour la science politique. Il accuse réception du discours de Brassey et il juge que l'Angleterre est encore loin d'entrer dans le domaine des réalités sociales. Sur l'état politique de la France : la décomposition des partis est trop grande pour prévoir l'avenir ; les écoles du Familistère sont menacées de fermeture par une réaction aveugle, ainsi que la société musicale, le corps des pompiers ou les salles de réunion. Godin transmet à Pagliardini l'expression des sentiments de Marie Moret « qui est avec moi et tient la plume ». Il lui signale que son fils se trouve à Guise faisant face aux difficultés du moment.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Tito Pagliardini, 18 septembre 1874
Godin remercie Pagliardini pour sa lettre du 19 septembre sur les livres hermétiques scandinaves. Il indique à Pagliardini qu'il existe une traduction française des livres hermétiques, et que les Eddas, dont il n'existe pas de traduction française, sont trop récents pour l'étude qu'il mène. Il ajoute que le livre sur la mythologie australienne dont parle Pagliardini peut l'intéresser en français et en anglais. Godin signale à Pagliardini que Marie Moret recevra avec plaisir les journaux pour enfants qu'il a annoncés. Il lui apprend que la fête de l'Enfance s'est bien déroulée et que l'administration a consenti à la réouverture de toutes les classes des écoles. Il lui annonce que son fils Émile lui fera le récit du concours de Vitry avec les musiciens du Familistère.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Tito Pagliardini, 23 février 1875
Godin répond à la lettre de Pagliardini du 2 janvier 1875. Il explique que son fils Émile devait se rendre en Angleterre il y a un mois mais que son voyage a été retardé. Sur les Eddas : Godin remercie Pagliardini pour ses recherches mais les Eddas n'ont que 300 ou 400 ans ; il doute qu'ils puissent lui être utiles pour ses études sur la morale des livres sacrés des anciens, mais si Pagliardini en jugeait autrement, il lui demande de donner le livre à son Émile à l'occasion de son prochain voyage. Godin félicite Pagliardini pour ses « Pensées sur la vie, les passions et le bonheur », que Marie Moret lui a traduites en français. Il espère que les sœurs de Pagliardini se portent bien et que mademoiselle Cynthia est rétablie de sa maladie. Il lui transmet les remerciements de Marie Moret pour les 5 journaux pleins de très belles gravures que lui a envoyés mademoiselle Charlotte. Il lui annonce que son quatrième volume ne tardera pas à paraître.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Eugène André, 24 février 1875
Godin demande à Grebel si un versement de 5 000 F à Cresson par débit de son compte personnel a été porté en écriture. Il lui demande de faire passer en écriture une somme de 5 600 F au débit de la Caisse commerciale versée le 22 février dernier. Il l'informe qu'on lui a remis 2 500 F pour le compte de Marie Moret au Familistère.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Tito Pagliardini, 11 mars 1875
Godin accuse réception du numéro du Daily Telegraph dans lequel il est question d'une trouvaille de George Smith en Assyrie contenant un exposé de la Divinité à l'homme nouvellement créé : Godin exprime son intérêt pour cette trouvaille qui concerne les études « que nous suivons ». Il le remercie de bien vouloir lui indiquer le moyen de se procurer la traduction des documents quand elle sera publiée. Il souhaite que la santé de Tito Pagliardini et celle de ses sœurs soient bonnes et lui transmet les compliments de Marie Moret.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alphonse Lecaille, 27 mai 1875
Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Sur le paiement du temps passé par Alphonse Lecaille à Bracquegnies. Godin demande à Lecaille de différer sa venue dans la Nièvre car Chamolle attend encore le premier appareil de sondage. Il l'assure qu'il compte utiliser ses services. Dans le post-scriptum, il lui transmet les compliments de Marie Moret.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 15 décembre 1875
Émile Godin a écrit à son père qu'il avait des griefs à l'encontre de Grebel et à Eugène André. Godin explique à son fils qu'il avait autorisé Grebel à faire le modèle en bois d'un produit nouveau, qu'il en avait informé Pernin mais personne d'autre. « Il me semble que je suis un petit peu directeur et que si l'on avait tant d'amour pour la vraie direction, on tiendrait un peu plus compte de mes avis qu'on le fait, et l'on n'adresserait pas aux autres des reproches que devraient m'être faits à moi-même s'il y avait lieu. » Godin reproche à Émile de se laisser emporter par la passion et de ne pas rechercher la concorde et la paix qui ramènent les choses à leurs vraies proportions. Godin explique également à son fils qu'il avait autorisé Eugène André à changer Edmond Louis et que si Pernin s'en est trouvé indisposé, c'est seulement parce qu'André a manqué de tact. Sur un litige de 20 F avec l'octroi : Godin reproche également à Émile de ne pas régler à l'amiable des affaires de minime importance. « Je veux bien que des demandes ne soient pas toujours fondées en tout point, mais nous avons de notre côté la fortune qui nous permet bien de faire des concessions à d'autres et il n'y a pas à toujours à être à cheval sur le dernier sou qui vous appartient. Ce qui est à soigner, ce sont les grands intérêts, mais il faut éviter de s'arrêter à des bagatelles dans lesquelles on perd son temps pour ne gagner qu'une fâcheuse réputation de mesquinerie. » Dans le post-scriptum, Godin évoque une lettre de Marle et lui demande si Picot a installé dans son futur cabinet de travail au Familistère la bibliothèque qu'il lui avait commandée.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Charles Fauvety, 21 juin 1876
Godin confie à Fauvety ses impressions après la lecture de la première livraison de La Religion laïque. Godin estime que le travail du siècle est d'étudier sur quelle base il faut édifier la nouvelle religion, œuvre poursuivie par Fauvety dans la revue La Solidarité, bien que la critique des religions existantes serait plus populaire. Sur les libres-penseurs, les positivistes et les spiritualistes : à la différence des premiers, les spiritualistes, qui s'intéressent aux relations entre la vie matérielle et la vie spirituelle, peuvent constituer le lectorat de Fauvety. Sur l'unité religieuse, l'unité des croyances et du sentiment du devoir : Godin pense que la religion nouvelle ne pourra se fonder qu'en reliant les choses du ciel et celles de la terre, qu'en fondant la solidarité sociale. Il pense comme Fauvety qu'il faut une religion sans prêtres : « Je crois comme vous que la vraie religion, « est ce qui nous unit à Dieu, et par lui à tout ce qui est ». Mais pour que la religion entre dans les voies du progrès et des aspirations des sociétés modernes, elle doit être avant tout autre chose ce qui doit unir l'homme aux autres hommes, seul moyen de les unir à Dieu. » Il juge que la différence entre eux est une différence de formule, susceptible d'exercer une différence considérable dans la voie pratique de l'application. Godin propose cette formule à Fauvety : amour de la vie humaine, progrès de la vie humaine, respect et observation des lois naturelles de la vie humaine. Il réaffirme pour conclure que la question religieuse est intimement liée à la question sociale. Dans le post-scriptum, Godin signale qu'il envoie 20 F pour deux abonnements à La Religion laïque, l'un pour lui et l'autre pour Marie Moret au n° 27 au Familistère de Guise ; il demande en outre à Fauvety de compléter sa collection des livraisons de La Solidarité.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin accuse réception de la lettre de son « cher co-religionnaire » du 1er août 1876 et d'un numéro de la revue [La Religion laïque]. Il rappelle à Fauvety qu'il avait demandé un deuxième abonnement au nom de Marie Moret au n° 27 au Familistère. Il demande à Fauvety un troisième abonnement au nom de madame Dallet au numéro 28 du Familistère. Fauvety sollicite une rencontre avec Godin au sujet du spiritisme : Godin mentionne plusieurs auteurs ou ouvrages traitant de la question et signale qu'il ne peut rien leur ajouter ; il indique que ses expériences personnelles sont proches de celles d'Allan Kardec ; il propose à Fauvety une rencontre au Familistère de Guise, dont il pourrait tirer des enseignements d'économie sociale utiles à sa revue, plutôt qu'à Paris. Godin indique à Fauvety que les températures excessives vont cesser, qu'il part quelques jours pour la session du conseil général de l'Aisne, que la fête de l'Enfance aura lieu le 3 septembre, qu'il se rendra ensuite dans la Nièvre et que la visite de Fauvety pourrait avoir lieu avant ou après ce voyage.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin annonce à Pagliardini qu'il se rendra le lendemain au conseil général de l'Aisne. Il l'informe que son mandat de conseiller général est la seule fonction politique qu'il a conservée : « J'ai réellement quitté la vie politique, dégoûté des compétitions du monde officiel et de la stérilité de son action. » Il lui explique qu'il a installé le moulage mécanique à Guise, une révolution dans l'art de la fonderie, qu'il faut encore perfectionner. Sur l'état de l'Europe et de la France : « il ne faut pas s'y tromper, les républicains d'aujourd'hui seront bientôt les conservateurs d'hier ; le monde de la richesse gouverne et ne gouverne que pour son intérêt. Voilà la plaie de notre temps ; il est difficile de prévoir comment la société s'en guérira. » Il félicite Pagliardini pour son engagement en faveur de l'amélioration du sort des classes laborieuses en Angleterre et de celui des femmes ouvrières en particulier. Il estime que l'œuvre du Familistère est trop avancée pour l'époque. Il indique que l'Angleterre ne semble plus avoir l'attrait d'autrefois pour son fils Émile et qu'il n'a pas reçu de lettre de Kate Stanton. Il accuse réception de l'article de Pagliardini paru dans Le Télégraphe sur la guerre : « J'ai donc vu avec plaisir votre conclusion et je dis avec vous "Guerre à la guerre ! Honneur à la paix !" Car sans la Paix, il n'est pas de salut pour l'humanité. » Godin transmet aux sœurs de Tito Pagliardini ses compliments et ceux de Marie Moret et d'Émile Godin.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin informe Levasseur que Fauvelle va venir visiter l'usine de Guise mercredi prochain et que ce dernier lui a demandé de télégraphier à Hirson si la visite était empêchée. Godin confirme que la visite de Levasseur et de Fauvelle pourra avoir lieu mais que lui-même se trouvera à Paris. Il précise qu'Émile Godin les guidera dans l'usine et que Marie Moret les guidera dans le Familistère.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin répond à une lettre de Leymarie du 15 septembre 1876. Madame Leymarie regrette de n'avoir pu s'entretenir avec Godin « des points de contact qui existent entre nous », mais on a fait à Godin dans les bureaux [de la Revue spirite] la promesse de le conduire dans des réunions spirites de la prochaine saison. Godin indique qu'il se rendra volontiers à ces réunions avec Marie Moret, et qu'il connaît les faits de spiritisme depuis 1855 et ceux de magnétisme depuis plus longtemps encore. Il comprend la souffrance de Leymarie qui doit, comme lui-même, faire face à l'injustice et à la persécution. Sur l'efficacité pratique du spiritisme : « Homme pratique et réalisateur, je n'ai vu jusqu'ici dans le spiritisme que des confirmations ou des développements abstraits de la véritable morale, mais je n'y ai trouvé rien sur les voies pratiques de la justice et du bien dans les sociétés, rien sur la forme des institutions à réaliser pour que les directions humaines soient en parfaite concordance avec la charité et le devoir social. » Selon Godin, la question religieuse est intimement liée à la question sociale ; il pense que les hommes doivent être unis dans un sentiment universel commun. Il explique que le Familistère n'est pas un paradis mais un jalon planté sur la voie des réformes sociales. Godin assure Leymarie qu'il serait heureux si sa réponse « apportait quelque distraction aux ennuis de votre prison ».

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Denisart a demandé à Godin des documents sur le Familistère dans l'espoir que monsieur Menier en fasse l'application à Noisiel. Il lui adresse des imprimés des magasins de vente et des livres de l'économat dont il dresse la liste. Dans le post-scriptum, il lui transmet les amitiés de Marie Moret et évoque la naissance de mademoiselle Pétilleau.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin communique à Denisart une copie des règlements des caisses de l'usine et des services du Familistère. Il précise qu'il n'y a pas de règle pour la chorale et que la société dramatique n'existe plus. « J'espère qu'avec tout cela, vous serez en mesure de fonder immédiatement une institution pour laquelle bien des études seront évitées ». Il lui transmet les compliments de Marie Moret.

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Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Denisart a demandé à Godin à revenir dans son établissement. Godin estime que le retour de Denisart est difficile car il occuperait une position de moindre importance, l'économe du Familistère n'étant désormais que l'agent exécutif d'une commission administrative, aux appointements de 1 800 F par an. Godin rappelle à Denisart ses inimitiés personnelles au Familistère qui feraient opposition à son retour : l'appui d'Eugène André, directeur de l'usine, et de Dequenne, président de la commission administrative, serait nécessaire pour éviter de faire renaître l'esprit d'intrigue et de cabale. Dans le post-scriptum, Godin transmet à Denisart le souvenir de Marie Moret.

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin envoie à Fauvety un mandat postal de 30 F pour le réabonnement à La Religion laïque de lui-même, de Marie Moret au n° 27 du Familistère et d'Émilie Dallet au n° 28 du Familistère.

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