FamiliLettres

FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


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Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à l'administrateur de l'Université de Paris, 23 juillet 1894
Demande d'envoi du compte-rendu de la conférence de M. March sur « La durée du travail et le salaire », paru dans le numéro de mai de L'Université de Paris.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Lucien March, 6 août 1894
Au sujet de la conférence de Lucien March dont le compte-rendu est paru dans L'Université de Paris : Marie Moret rapporte l'avis d'un de ses amis [Fabre, probablement] ; sur l'importance croissante de l'implication des machines dans l'économie et le travail. Propose à March de lui envoyer plusieurs ouvrages.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à François Bernardot, 19 novembre 1894
Retourne à Bernardot un article de Higgs et le remercie. Au sujet de cet article et de la compréhension de Godin par Higgs. Erreur de Higgs sur la paternité de l'expérience fouriériste du Texas qu'il attribue à Considerant et à Cabet. Sur le beau temps dans le sud et la pluie à Guise.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Mary Hart, 7 janvier 1886
Marie Moret la remercie au nom de Godin de l'envoi du Times et lui adresse la copie de la lettre de Godin envoyée au journal, et lui demande de leur envoyer un exemplaire si elle est publiée. La remercie d'écrire un peu plus lisiblement car elle a peu d'occasions de lire en anglais.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Benoît Malon, 24 février 1888
Marie Moret remercie Malon pour sa lettre du 18 janvier 1888 ; elle exprime à Malon le sentiment que provoque en elle la perte de Godin. Elle le remercie également pour l'article que la Revue socialiste de février 1888 a consacré à Godin ; elle lui demande toutefois de rectifier une inexactitude dans une note relative aux croyances mystiques et spirites que Godin aurait professées « dans les dernières années de sa vie » : il était déjà spiritualiste en 1856. Elle lui fait part de l'estime et de l'affection que Godin avait pour lui, qu'il aurait voulu accueillir au Familistère ; elle souhaite que la santé de Malon, désormais dans le Midi, se rétablisse.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Gaston Ganault, 29 février 1888
Marie Moret annonce à Ganault qu'elle envoie à Offroy et Cie des coupons de titres de rente pour en encaisser le montant et en créditer le compte de Godin. Sur la modification des statuts de l'Association du Familistère : Tisserant doit lui confirmer la légitimité de la modification de l'article relatif au titre d'associé ; elle le prévient qu'elle lui soumettra ainsi qu'à Tisserant le projet de lettre qu'elle va écrire à Vavasseur sur ce sujet. Elle l'informe que Bernardot est allé à Vervins et a vu Falaize à propos de la succession de Godin : elle a écrit à Falaize que seul Ganault, en qualité d'exécuteur testamentaire, a le pouvoir de lui donner des instructions sur la succession de Godin. Elle demande à Ganault s'il a reçu sa lettre du 25 février 1888 relative au mausolée de Godin. Sur le chantage exercé par Marcel Laporte : Marie Moret raconte à Ganault que Marcel Laporte, fils naturel prétendu d'Émile Godin, a demandé si une part lui avait été réservée dans le testament de Godin, qu'il est venu à Guise lui apporter une lettre de menaces en vue d'obtenir quelque chose ainsi qu'un article de lui contre Godin refusé par le Nouvelliste et qu'il a écrit une nouvelle lettre de menaces à son retour à Alger ; elle demande à Ganault comment empêcher le chantage exercé par Laporte ; elle rapporte que la veuve d'Émile Godin aurait proposé 1 000 ou 2 000 F à Laporte pour récupérer des lettres par lesquelles Émile lui aurait promis 10 000 F ; elle précise que Laporte est employé à la compagnie du chemin de fer Paris, Lyon, Méditerranée et se demande s'il faut saisir le procureur de la République ou avertir son employeur. Elle transmet à Ganault le souvenir d'Émilie et de Marie-Jeanne Dallet.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Édouard Raoux, 1er mars 1888
Marie Moret remercie Raoux pour sa lettre du 5 février 1888, à laquelle elle répond tardivement en raison des occupations qui l'accablent. Elle le remercie pour sa photo-biographie et la collection de brochures qu'il lui a envoyées. Elle lui annonce qu'elle lui enverra un portrait photographique de Godin réalisé il y a douze ans ainsi qu'un portait d'elle-même.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Gaston Ganault, 2 mars 1888
Marie Moret informe Ganault qu'Offroy et Cie ont encaissé les coupons de rente 2 % et en ont crédité le compte de Godin mais qu'ils sont soulevé la question d'une répartition. Elle remercie Ganault de ses indications sur ce qui se passe du côté de Falaize et sur Marcel Laporte et son article ignoble contre Godin ; elle lui annonce qu'elle pourrait transmettre un double des documents à la gendarmerie de Guise et au procureur de Vervins si Marcel Laporte revenait à Guise.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Calixte Souplet, 15 septembre 1865
Godin rappelle à Souplet que faute d'entente entre les personnes venues visiter le Familistère [avec François Cantagrel], il n'avait pu l'inviter à se joindre à elles. Il lui annonce que la fête de l'Enfance est une nouvelle occasion pour l'inviter : « Faites-moi le plaisir de faire exception à l'indifférence générale en assistant à cette fête. » Il précise que la fête commencera le dimanche 24 septembre à 2 heures ; il lui offre l'hospitalité au Familistère à partir du samedi précédent pour examiner le Familistère en détails et juger si cela vaut un compte-rendu.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Calixte Souplet, 29 septembre 1865
Godin annonce à Souplet que la fête de l'Enfance du Familistère a été l'événement le plus remarquable qui ait eu lieu en 1865 dans le département, ainsi que Sauvestre a dû lui dire. Il regrette que Souplet n'ait pu y assister et il craint que la presse du département garde le silence sur la fête : « Je craignais de la voir parler quand je sentais que je n'avais aucun fait à opposer au dénigrement qui s'attache aux innovations mais maintenant qu'il ne peut y avoir que du bien à dire, n'est-ce pas un devoir de lutter ensemble contre le silence ? » Bien qu'on vienne de lui annoncer que le Journal de Saint-Quentin a demandé un compte rendu de la fête au maître d'école du Familistère, Godin communique à Souplet un compte rendu de la fête destiné au journal Le Glaneur. Il lui signale que la presse anglaise a devancé la presse française et il mentionne un journal d'architecture de Londres, le Journal de Birmingham et la Social Science Review.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Calixte Souplet, 3 octobre 1865
Godin informe Souplet qu'Auguste Oyon habite au 3, rue Christine à Paris et lui envoie un exemplaire de la brochure publiée par ce dernier. Il le remercie pour ses paroles sympathiques parues dans Le Glaneur. Il l'informe qu'il a reçu le premier article publié dans The Builder et que les articles de cette revue vont être publiés en brochure.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Tito Pagliardini, 3 octobre 1865
Godin envoie à Pagliardini deux épreuves de la nouvelle photographie du Familistère ; il lui demande de les faire réunir sur un carton par un photographe. Il lui envoie également une photographie du plan du Familistère et une vue, prise le lendemain de la fête de l'Enfance, de la cour du Familistère où se voient des guirlandes ; la vue est prise du rez-de-chaussée et Godin pense qu'il va en faire réaliser une nouvelle, prise du premier étage. Il le remercie pour l'envoi de la revue Le Constructeur contenant son article. Il lui suggère d'envoyer des exemplaires de ce numéro de la revue aux grands journaux de Paris ou à des publications sensibles au fait que la presse anglaise s'intéresse à des faits sociaux réalisés en France que la presse française n'évoque pas. Godin prévient Pagliardini que la photographie de la cour n'est pas fixée et qu'elle risque de s'effacer s'il l'expose à la lumière ; il le prévient également qu'il devra sacrifier sur la vue du Familistère un peu de la file des enfants du bambinat qui reviennent de la promenade des jardins ; il appelle l'attention de madame Pagliardini sur Marie Moret qui se trouve en tête des jeunes filles de l'école. Il lui transmet les sentiments affectueux d'Émile Godin et de Marie Moret.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Auguste Oyon, 5 octobre 1865
Godin informe Oyon qu'un Anglais, Tito Pagliardini, a publié un article sur le Familistère dans The Social Science Review. Il lui adresse le numéro du 4 octobre du Journal de Saint-Quentin qui contient un compte-rendu de la fête de l'Enfance, signé par le correspondant du journal à Guise, mais qui en réalité a été écrit par Marie Moret. Il lui signale que la fête de l'Enfance a été admirable. Il fait remarquer à Oyon qu'il est singulier que ce soit la presse anglaise qui fasse de la publicité au Familistère.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Charles Sauvestre, 7 octobre 1865
Godin explique à Sauvestre qu'il avait égaré la lettre qu'il lui avait laissée au Familistère, c'est pourquoi il y répond tardivement. Il lui envoie un exemplaire du numéro du 4 octobre 1865 du Journal de Saint-Quentin contenant un compte rendu de la fête de l'Enfance. Il l'informe que la population du Familistère croît sans cesse et qu'il ne peut lui en fournir le chiffre exact ; il lui communique l'effectif des écoles (42 garçons et 47 filles), du bambinat (48 garçons et 42 filles) et du pouponnat (12 garçons et 9 filles) ; il lui communique l'effectif de la population active (197 hommes, 42 femmes occupées dans les services du Familistère et 20 femmes occupées à l'usine) ; il indique que la population totale est de 600 personnes environ. Godin signale à Sauvestre que la presse anglaise fait de la publicité au Familistère, que The Builder a publié deux articles et que The Social Science Review a publié un article dont un tiré à part est publié en brochure. Il lui annonce l'envoi d'une nouvelle photographie, qu'on fait actuellement graver à Londres. Il ajoute que le prix d'un logement au Familistère de deux pièces et d'une surface de 40 m² est de : 10,80 F par mois au rez-de-chaussée, 11,60 F au 1er étage, 10,80 F au 2e étage, 10,00 F au 3e étage.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 9 octobre 1865
Godin raconte à Cantagrel que la fête de l'Enfance a été splendide, que Sauvestre était le seul de l'École sociétaire à être venu mais que 2 500 personnes y ont assisté : « Le Familistère devient en vérité comme une espèce d'église que tous les jours on vient visiter. » Il l'informe que les journaux The Builder et The Social Science Review ont publié des articles sur le Familistère, alors qu'on cherche à l'étouffer en France. Sur l'emploi d'économe du Familistère : Godin prie Cantagrel de demander à Pernet-Vallier où il en est de l'examen des 12 candidatures que Godin a sélectionnées parmi 300 ; « Je dois vous avouer que je ne suis en définitive pas trop désireux de m'attacher à titre d'employés des hommes fort imbus de l'esprit de l'école phalanstérienne. »

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Tito Pagliardini, 17 octobre 1865
Godin demande à Pagliardini s'il a reçu les photographies du Familistère et le numéro du Journal de Saint-Quentin évoquant la fête de l'Enfance envoyés le 3 octobre précédent. Godin lui confirme qu'il a bien reçu les numéros des journaux The Builder et The Social Science Review, mais qu'il n'a pas reçu les tirés à part de l'article de la Social Science Review. Il l'informe que Marie Moret a traduit l'article du Builder et qu'elle traduira l'autre quand elle aura un peu de loisir. Godin fait remarquer à Pagliardini que sa description du Familistère est trop élogieuse et il imagine qu'un Anglais en visite au Familistère pourrait être déçu par les connaissances des enfants qui y sont éduqués. Il lui signale qu'il n'a pas reçu la visite du docteur Hardwicke annoncée par Pagliardini ; il lui indique qu'il a transmis à Oyon ses félicitations pour sa brochure et ajoute que ce dernier serait d'autant plus heureux de recevoir son compte rendu d'une visite au Familistère qu'il sait parfaitement l'anglais. Il remercie Pagliardini pour les paroles sympathiques de sa lettre à l'égard du Familistère. Godin se plaint de la conspiration du silence contre le Familistère mais se félicite des progrès de sa population. Il transmet ses sentiments affectueux et ceux de Marie Moret et de son fils Émile à Tito Pagliardini et à sa femme.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Charles Sauvestre, 20 octobre 1865
Godin fait remarquer à Sauvestre que son article sur la fête de l'Enfance dans L'Opinion nationale est trop sympathique à l'égard du Familistère dans la mesure où, pour cette raison, il ne sera pas repris par le Journal de l'Aisne qui participe à la « conspiration du silence » malgré les articles parus dans Le Glaneur et le Journal de Saint-Quentin. Sur une photographie du Familistère : le photographe n'a pas pu s'occuper des épreuves car il a consacré son temps à des portraits de dames et de demoiselles ; il lui annonce qu'il lui enverra toutefois une épreuve le lendemain, par chemin de fer entre deux planches, au 18, rue des Invalides. Il l'informe que des articles sur le Familistère ont paru en Angleterre dans The Builder et dans The Social Science Review, dont l'auteur a passé trois jours au Familistère. Il regrette que Sauvestre n'ait pas vu les comptes rendus de la fête de l'Enfance parus dans Le Glaneur du 2 octobre et le Journal de Saint-Quentin du 4 octobre. Il lui suggère d'envoyer à Souplet un exemplaire de son article de L'Opinion nationale. Il lui transmet les compliments de Marie Moret. La copie de la lettre est suivie de la copie d'une note explicative de la photographie adressée à Sauvestre par Godin (folios 190r et 191v).

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Charles Sauvestre, 24 octobre 1865
Godin demande à Sauvestre de lui communiquer « les adresses des personnes qui approchent les organes de la publicité périodique à Paris et qui peuvent s'intéresser aux questions que va soulever le Familistère » ; il précise que cette demande lui vient d'Angleterre dans le but d'envoyer à ces personnes les articles sur le Familistère parus dans la presse anglaise. Godin mentionne le nom de Léo Lespès, qui a parlé du Familistère dans Le Petit Journal, dont il n'a pu trouver l'adresse dans l'Almanach de Firmin Didot. Il lui transmet les compliments de Marie Moret.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Auguste Oyon, 9 novembre 1865
Sur l'emploi d'économe du Familistère. Godin regrette d'être allé à Paris sans avoir pu saluer Oyon. Il trouve une lettre d'Oyon à son retour de voyage. La proposition d'Oyon d'un candidat à l'emploi d'économe arrive donc à point nommé. Un autre candidat vient en effet de renoncer à l'emploi car sa femme se trouve en danger. Godin explique à Oyon combien il est exigeant dans son choix, tout en ne proposant au candidat que 2 400 d'appointements par an en plus de l'honneur d'être administrateur en second du Familistère. Toutefois, bien que la brochure d'Oyon ait attiré l'attention sur le Familistère, Godin ne trouve personne qui veuille y travailler par adhésion à l'œuvre : « Aussi jusqu'ici, je n'y ai guère eu que des mercenaires ne voyant pas au-delà des appointements que je leur compte, et beaucoup plus préoccupés des moyens de les grossir que de s'élever à la hauteur de leur fonction. » À propos de Pagliardini : Godin explique à Oyon que Pagliardini est un partisan actif du Familistère qui suscite la publication d'articles dans la presse anglaise ; il mentionne l'International des 24, 25 et 26 octobre, ainsi qu'un journal de Francfort ; il évoque un article de Darimon dans la Presse qui voit un moyen d'exploitation dans les habitations patronales et leurs moyens d'approvisionnement, alors que selon lui, Oyon et Pagliardini voient dans le patronat bien compris une planche de salut ; il lui signale que Pagliardini a convenu que tout ce que décrit Oyon est la réalité. Il transmet à Oyon les compliments de Marie Moret.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Auguste Oyon, 15 novembre 1865
Sur l'emploi d'économe du Familistère. Godin demande à Oyon de lui donner des nouvelles de son candidat à l'emploi d'économe du Familistère. Il lui annonce que Marie Moret a fait une copie de la dernière lettre que lui a écrite Pagliardini, qui lui apprend que la presse anglaise « prend feu » à propos du Familistère tandis qu'en France elle garde le silence malgré l'intérêt suscité par la brochure d'Oyon.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Tito Pagliardini, 20 novembre 1865
Godin répond à la lettre de Tito Pagliardini du 11 novembre 1865. Il le félicite pour le succès de ses efforts à faire publier des articles sur le Familistère dans la presse anglaise. Il l'informe que Marie Moret a envoyé une copie de sa lettre à Oyon au 3, rue Christine à Paris. Il lui demande de lui envoyer les numéros des journaux qui parlent du Familistère et le prie d'envoyer le numéro du Builder qui contiendra la gravure du Familistère à Jules Favre au 87, rue d'Amsterdam à Paris et à monsieur Lespès. Il lui demande de lui envoyer une brochure sur les locomotives à vapeur sur routes d'Émile Martin, directeur de la Compagnie internationale des messageries à vapeur au 11, Adam Street Adelphie, West London. Il espère que Tito Pagliardini et sa femme séjourneront au Familistère l'année suivante. Il lui indique que Marie Moret a bien reçu l'ouvrage sur l'orthographe phonétique qu'il lui a envoyé, mais qu'elle ne peut en faire usage car elle ne sait rien de la prononciation anglaise ; il pense que l'idée de Pagliardini est le principe de la réforme des langues.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Edward Thomas Craig, 6 décembre 1865
Godin répond à une lettre de Craig du 27 novembre 1865 lui demandant des renseignements sur le Familistère. Il lui signale que le journal The Builder a publié dans son numéro du 2 décembre les gravures, plans et renseignements qu'il souhaite obtenir, et que des renseignements encore plus complets se trouvent dans la brochure A Visit to the Familistery dont le texte a paru auparavant dans The Social Science Review.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Frantz Dumas, 6 décembre 1865
Godin répond à la lettre de Frantz Dumas du 2 décembre 1865 qui sollicite des plans et dessins du Familistère. Il lui signale que le journal The Builder a publié le 2 décembre 1865 des plans du Familistère et les renseignements qu'il désire obtenir. Il ajoute qu'il se fera un devoir de lui communiquer les informations qu'il souhaite recueillir s'il vient visiter le Familistère. Il indique enfin qu'il juge fâcheux que le Familistère soit reconnu à l'étranger alors que la France est silencieuse voire hostile à son égard.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Lewis Henry Hornblower, 18 décembre 1865
Godin répond à une lettre de Hornblower en lui signalant que la Social Science Review du 2 octobre 1865 a publié un article sur le Familistère reproduit dans une brochure vendue à Londres. Il expose le projet du Familistère, décrit sa situation actuelle et donne des détails de ses dispositions. Il le renvoie au plan publié dans The Builder.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Charles-Louis Barreswil, 24 décembre 1865
Godin répond à Barreswill qui sollicite des documents sur le Familistère ainsi que des plans et détails. Il renvoie son correspondant au numéro du 2 décembre 1865 du journal The Builder. Il lui confirme ce qu'indique la brochure d'Oyon sur l'absence de règlement au Familistère et il précise que la brochure est en vente à la Librairie des sciences sociales au 13, rue des Saints-Pères à Paris.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Édouard Raoux, 29 décembre 1865
Godin remercie Raoux pour sa lettre du 25 décembre et pour ses deux brochures, notamment celle sur la méthode Fröbel, qu'il va mettre à profit dans l'éducation de l'enfance au Familistère. Il assure Raoux que la brochure d'Oyon est fidèle à la réalité du Familistère. Il lui raconte comment Oyon en est venu à écrire sa brochure après s'être heurté au refus des journaux de publier ses articles. Il ajoute que, depuis, le Familistère a connu de nouveaux développements. Sur l'éducation de l'enfance au Familistère. Godin précise à Raoux qu'il n'a eu recours, pour l'édification du Familistère, à aucun moyen financier en dehors des ressources venues de son industrie et du concours des travailleurs. Il lui indique que les logements du Familistère sont tous occupés, que 39 familles sont sur une liste d'attente, que la plupart des ménages adaptent leur comportement au « ton général ». Sur les avantages de la concentration des familles : « Soyez certain, Monsieur, que c'est là où se trouve la solution véritable de toutes les difficultés sociales, c'est de suite le moyen de donner à l'ouvrier un palais pour maison et de lui faire goûter les équivalents de la richesse que rien ne pourra lui assurer dans son isolement. » Il concède toutefois que les débuts seront laborieux « tant que la phase de dégrossissement social ne sera pas passée ». Godin informe Raoux que l'Angleterre a donné récemment une publicité considérable au Familistère, par le journal The Builder en particulier qui a publié un plan et une vue du Familistère le 2 décembre 1865. Il propose de lui envoyer une photographie du Familistère entre deux planches par chemin de fer.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 9 janvier 1866
Godin informe Cantagrel qu'il est constamment à l'étude des questions d'avenir, sociales et industrielle. Il lui annonce qu'il va lui envoyer la photographie du Familistère par le chemin de fer entre deux planches, car Cantagrel l'a oubliée à son départ de Guise et qu'Émile l'a oubliée également. Cantagrel a proposé à Godin de faire paraître un article sur le Familistère dans la revue de César Daly [Revue générale de l'architecture et des travaux publics] : Godin pense qu'il y aurait davantage de profit à publier un article dans Le Magasin pittoresque ou dans L'Illustration. Godin demande à Cantagrel qui est Maurice La Châtre et ce qu'est le Dictionnaire universel qu'il publie, et s'il est vrai qu'il a demandé à Oyon un article de 300 lignes résumant sa brochure. Il lui annonce qu'il a choisi son économe, A. Barry de Brest. Il l'avertit que la location du magasin de la rue de la Coutellerie n'a aucune utilité pour lui et qu'il voudrait l'abandonner ; il pense que pour écouler ses marchandises à Paris, il lui faudrait d'abord un homme capable, et que peut-être il pourrait organiser un concours comme il l'a fait pour trouver son économe. Il transmet ses vœux de nouvelle année à Cantagrel, à sa femme et à son fils Simon. Le post-scriptum est relatif à l'affaire Corneau frères.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 20 janvier 1866
Godin rappelle à Cantagrel sa lettre du 9 janvier 1866 au sujet de Maurice La Châtre. Il lui annonce que Jacquet lui intente un procès et lui réclame 800 000 F. Sur la séparation des époux Godin-Lemaire et la liquidation de la communauté de biens : sur une lettre de Vigerie demandant à Godin s'il veut s'attacher ses services, que convoitent les partisans d'Esther Lemaire, ce qui ressemble selon Godin à une tentative de chantage ; il demande à Cantagrel d'étudier Vigerie quand il le verra. Sur le bail du magasin de la rue de la Coutellerie à la suite de la faillite de Milloche. Godin demande à Cantagrel s'il a renoncé à son article pour la revue de César Daly et s'il attend pour cela la photographie du Familistère.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Tito Pagliardini, 26 janvier 1866
Godin explique à Pagliardini que les difficultés que suscitent ses compatriotes l'ont empêché de répondre à sa lettre du 30 décembre 1865. « Un prophète n'est jamais roi sur ses terres. » Il l'informe que le préfet de l'Aisne a refusé d'accorder au Familistère l'autorisation d'ouvrir un débit de boisson relevant du droit commun des cafés et estaminets, que l'administration s'oppose à son projet de locomotives sur routes pour les besoins de son usine, et qu'enfin sa famille critique l'extravagance supposée de l'emploi de sa fortune. L'opinion n'est pas favorable au Familistère en France, expose Godin. Ceux qui parlent et écrivent encore jugent que le Familistère est davantage un moyen de servitude que d'émancipation ; les journalistes suivent l'engouement pour les sociétés coopératives, de l'émancipation de la classe ouvrière par elle-même et beaucoup considèrent que le capital et le travail sont ennemis. Il compare la façon dont le Familistère est jugé en France et en Angleterre, où prédomine l'intérêt pour le bien-être matériel offert par le Palais social. Sur un article que Louis Blanc, exilé en Angleterre, pourrait écrire sur le Familistère pour le journal Le Temps. Godin promet à Pagliardini de lui envoyer son portrait photographique qu'il fera faire aux beaux jours. Il accuse réception des articles envoyés par Pagliardini mais lui signale qu'il n'a pas reçu le numéro du Courrier de l'Europe, un numéro de l'International et le volume illustré sur les habitations ouvrières. Il lui signale que Marie Moret aurait eu plaisir à le lire et qu'elle aimerait recevoir un ouvrage remarquable en anglais de philosophie, de littérature ou de théâtre. Godin fait part à Pagliardini de son regret de ne pouvoir réaliser en 1866 le troisième bloc du Familistère comprenant les écoles et le pouponnat.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Tito Pagliardini, 28 mars 1866
Godin informe Pagliardini que la demande faite à monsieur Godwin résulte de la réponse qu'il a faite à Édouard Raoux de Lausanne, à qui il a indiqué que The Builder avait publié un plan et une vue du Familistère, et que Raoux a publié un article sur le Familistère avec un croquis réalisé d'après la gravure. Il l'informe également que l'article et la gravure publiés dans le numéro du 3 mars 1866 de l'Illustrirte Zeitung sont dus au correspondant du journal à Paris, et que l'article, qu'il a fait partiellement traduire, lui semble sympathique.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Barrier, 7 mai 1866
Godin écrit à François Barrier après la lecture d'un article du numéro de mai du journal L'Association dans lequel celui-ci s'interroge sur la possibilité pour les femmes d'accoucher sans douleurs. Godin estime que le constat de cette douleur a fait rejeter l'existence d'une intelligence supérieure par les athées. Godin cherche à résoudre une contradiction : pourquoi l'enfantement s'accomplit dans la douleur alors que le jeu des fonctions organiques est en principe attrayant et que l'attrait règne souverainement dans les fonctions essentielles de la vie ? Puisque le monde est harmonieux, la question se pose, selon lui, de l'utilité de la douleur dans les œuvres de Dieu : « Je ne crois pas qu'il se complaise à attacher à l'enfantement des causes de douleur aussi évidentes pour se donner seulement le vain plaisir de laisser à la science du médecin le soin de la faire disparaître. » Godin demande à Barrier par quel moyen la médecine peut faire disparaître la douleur. Il fait valoir que la douleur est l'opposite de la théorie de l'attrait dont les fouriéristes sont les défenseurs : « Je crois que si la loi de la douleur nous était aussi bien connue que celle du plaisir, il en surgirait une théorie du dévouement et du sacrifice qui marcherait parallèlement à celle de l'attrait en lui tendant une main fraternelle pour arriver à réaliser par la charité universelle le bonheur de tous. Cela vaut donc la peine que nous en causions. » Dans le post-scriptum, il lui demande l'adresse de Charles Pellarin, qu'il doit remercier.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à André Lecoq de Boisbaudran, 11 juin 1866
Sur l'affaire Jacquet. Godin remercie Lecoq de Boisbaudran de lui envoyer une annonce passée par Jacquet. Il lui communique la copie des conclusions de Delpech avec ses observations. Sur la séparation des époux Godin-Lemaire et la liquidation de la communauté de biens. Godin explique à Lecoq de Boisbaudran l'erreur qui a été commise dans le calcul des bénéfices nets des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alphonse Delpech, 14 juin 1866
Sur l'affaire Jacquet. Godin informe Delpech que Jacquet fait encore des annonces qui font la promotion des appareils qui sont la cause du procès qu'il lui intente. Il lui envoie le numéro du périodique contenant l'annonce que lui a communiqué Lecoq de Boisbaudran. Il explique à Lecoq de Boisbaudran qu'il comprend d'autant moins l'attitude de Jacquet qu'il a entendu dire qu'il dépréciait la marchandise aux acheteurs dans son magasin. Il lui envoie la copie du traité conclu avec Jacquet qui fait l'objet de la lettre qu'il écrit à Dauphin.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à J. P. Beluze et Cie, 26 juillet 1866
Godin explique à Béluze et Cie qu'il n'avait pas compris que la lettre de convocation du 17 juillet 1866 lui était destinée personnellement et que c'est Noirot qui le lui a fait comprendre. Ce dernier lui a appris qu'il a été question pendant la réunion de publier un article sur le Familistère dans un almanach de la coopération. Godin propose d'écrire lui-même l'article et il demande de quelle nature il doit être.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jean-Baptiste Noirot, 26 juillet 1866
Godin répond à une lettre de Noirot du 25 juillet 1866 à propos d'une invitation faite à Godin par Béluze et Cie. Il informe Noirot qu'il va répondre à leur invitation et qu'il leur demandera la nature de l'article à paraître dans l'Almanach de la coopération. Godin indique à Noirot qu'il rédigerait bien lui-même cet article. Il informe également Noirot qu'il doit prochainement publier une offre d'emplois, et il lui demande s'il veut bien réceptionner la correspondance et la lui transmettre.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jean-Baptiste Noirot, 2 août 1866
Godin confirme à Noirot qu'il va écrire l'article demandé sur le Familistère. Il demande à Noirot quelle doit être la taille de l'article et évoque la possibilité d'une visite de Reclus, Horn et Blanc au Familistère.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Auguste Oyon, 19 août 1866
Godin évoque une réédition de la brochure d'Oyon sur le Familistère et informe celui-ci qu'un article sur le Familistère a été sollicité pour un almanach de la coopération. Godin explique à Oyon qu'il veut emprunter sa signature pour l'article qu'il va rédiger et qui pourrait servir à mettre à jour les informations de sa brochure rééditée. Il précise que l'article sera illustré et qu'il pourrait y insérer une vue et des plans du pouponnat qui est en voie d'achèvement. Il l'invite au Familistère ainsi que sa femme et lui indique que Marie Moret serait heureuse de revoir le « vulgarisateur du Familistère ».

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Élie Reclus, 21 août 1866
Godin avertit Élie Reclus qu'il ne reçoit plus le journal L'Association depuis sa visite au Familistère. Il demande à Élie Reclus si le journal est frappé d'interdiction et si l'almanach dans lequel doit paraître l'article sur le Familistère sera publié. Il signale qu'il a de la peine à achever la rédaction de cet article au milieu de ses occupations et que la gravure devant l'illustrer avance bien.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Gilbert Stenger, 26 août 1866
Godin invite Gilbert Stenger, auteur d'un article sympathique au Familistère, à assister à la fête de l'Enfance du Familistère le 2 septembre suivant. Il met une chambre à sa disposition. Il précise que la fête commencera vers deux heures et finira au milieu de la nuit.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Tito Pagliardini, 26 août 1866
Godin invite Tito Pagliardini et sa femme à la fête de l'Enfance du 2 septembre suivant pour laquelle le Familistère devrait être entièrement illuminé. Il lui envoie un exemplaire d'un numéro d'un journal de Laon contenant un article sur le Familistère.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Auguste Oyon, 6 septembre 1866
Godin soumet à Oyon le manuscrit de son article à paraître dans l'Almanach de la coopération qu'il signera du pseudonyme A. Marie « qui ne sera qu'un demi mensonge » et qu'il utilisera pour d'autres articles et brochures à venir. Il demande à Oyon quelles sont les règles d'usage d'un pseudonyme par les auteurs. Il lui annonce qu'il va se rendre à Paris samedi prochain et il lui demande de lui écrire au Grand hôtel du Louvre pour lui dire s'il pourra le voir le dimanche. Il souhaite le rétablissement de la santé de madame Oyon. Il lui indique qu'il tient infiniment à son avis sur « le premier écrit que je vais livrer à la publicité sur le Familistère ».

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Étienne Mouttet, 28 septembre 1866
Godin répond à une demande de renseignements sur le Familistère de la part de Mouttet du 24 septembre 1866. Il lui indique qu'il n'a rien publié encore sur le Familistère car « je désire appuyer les idées que j'exposerai sur les faits de l'expérience ». Il signale à son attention les brochures d'Auguste Oyon, ancien rédacteur de L'Observateur de l'Aisne, éditée par la Librairie des sciences sociales au 13 rue des Saints-Pères à Paris ; il lui envoie une gravure exécutée d'après une photographie récente pour l'Almanach de la coopération qui doit prochainement paraître. « Certainement, Monsieur, les dessins peuvent servir utilement pour divulguer une fondation comme la mienne, mais il ne faudrait pourtant pas croire qu'ils puissent permettre de bien se rendre compte de l'œuvre. Elle a besoin de plus d'étude que cela, et si un jour elle doit avoir des imitateurs, ce ne sera pas trop pour eux de venir étudier et bien étudier sur le vif les détails de cette entreprise. »

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Élie Reclus, 28 septembre 1866
Godin rappelle à Élie Reclus que sa lettre du 13 septembre 1866 promettait l'envoi d'une épreuve de son article sur le Familistère, qui a subi des retranchements. Godin souhaite rétablir certains passages en respectant les éliminations principales qui ont été faites, mais craint de ne pas avoir le temps suffisant pour le faire si l'épreuve tarde à arriver. Il remercie Reclus pour ses observations qui lui font voir « que les difficultés pour faire accepter un livre sont absolument les mêmes que pour faire accepter un produit d'industrie ».

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Marie Howland, 5 novembre 1866
Godin répond à la lettre de Marie Howland du 10 octobre 1866. Il évoque son article pour l'Annuaire de la coopération qui n'a pas encore paru. Il la remercie pour l'envoi de la livraison du journal The Galaxy et lui signale que la brochure d'Auguste Oyon est plus complète que les articles parus à Londres sur le Familistère. Il reconnaît que Fourier a inspiré le Familistère, mais que celui-ci n'est pas un phalanstère. Il estime qu'il faudra du dévouement et du sacrifice avant de compter sur l'essor libre des passions. Il explique qu'il s'écarte des idées de Fourier sans se mettre en contradiction avec elles. Il fait une rapide description du Familistère. Dans le post-scriptum, il annonce à Marie Howland qu'il lui envoie une brochure composée d'articles sur le Familistère parus dans un journal ainsi qu'un exemplaire de la gravure qu'il a fait exécuter pour l'Annuaire de la coopération, ainsi que la brochure d'Auguste Oyon.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Gilbert Stenger, 10 novembre 1866
Godin remercie Stenger pour l'envoi de 5 brochures réunissant ses articles sur Guise publiés dans le Journal de l'Aisne et l'informe qu'il en a déjà envoyé un exemplaire à New York : « Je vous félicite d'être au nombre des hommes qui voient dans le Familistère autre chose que les banalités débitées par l'ignorance ou la méchanceté publique. » Godin fait part à Stenger des objectifs du Familistère : « L'expérience du Familistère comportera certainement des erreurs, bien des améliorations y seront à introduire, mais elle n'en sera pas moins la première tentative de réforme architecturale effaçant les apparences de la misère, en appelant les familles les plus pauvres au confortable d'une habitation élégante, saine et digne de loger le roi de la création : d'une habitation qui rend l'oubli de l'éducation de l'enfance impossible car le Familistère la rend nécessaire, indispensable. » Godin demande à Stenger d'autres brochures et lui envoie une annonce d'offres d'emploi pour un directeur commercial de l'usine et un jardinier du Familistère à publier dans son journal. L'annonce est copiée à la suite de la copie de la lettre (folio 438r).

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Henry de Chavannes, 31 janvier 1867
Godin répond à la lettre de Henry de Chavannes du 22 janvier 1867 lui demandant des renseignements sur l'éducation des enfants du Familistère : il a demandé à la directrice générale de l'enfance de rédiger une note à son intention et le renvoie à son article paru dans l'Annuaire de l'Association.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Frédéric Le Play, 21 mars 1867
Sur l'Exposition universelle de 1867. Godin précise sa demande relative à la réintégration de son exposition dans le Palais : il ne souhaite pas transférer la totalité de ses produits du hangar de la classe 24 au Palais mais, au titre du nouvel ordre de récompenses, récupérer la place qui lui avait d'abord été attribuée afin d'exposer des spécimens remarquables de sa production avec des vues et plans du Familistère. Il lui rappelle qu'en réponse à sa lettre du 6 novembre 1866, il lui a adressé une note et des publications sur le Familistère. Godin demande à Le Play s'il doit faire exécuter les plans et vues du Familistère susceptibles d'être présentés au public, ou de lui dire si le Familistère est mis hors concours.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Lesage, 27 juin 1867
Godin remercie Lesage pour sa lettre du 9 juin qu'on lui a renvoyée à Paris. Il le remercie pour ses réflexions sur les moyens de répartition à appliquer aux capacités qui doivent être expérimentés au Familistère dans un an et qu'il soumettra à la discussion dans les conseils du Familistère. Il informe Lesage qu'il s'est entendu avec Fribourg à propos de la proposition que Lesage avait faite à son sujet. Il explique qu'il a indiqué à Fribourg ce que seraient ses appointements pour s'occuper d'un atelier de l'usine et qu'il craignait que Fribourg s'étant livré au mouvement des idées sociales, il lui serait difficile de se consacrer à une occupation industrielle, mais que c'est le montant des appointements qui ont empêché qu'ils se mettent d'accord sur sa venue à Guise. Il annonce à Lesage qu'on vient de lui communiquer un article du Courrier français sur la fête du Familistère signé Fribourg. Il fait remarquer à Lesage, qui lui a annoncé qu'il voulait écrire sur le Familistère dans ce même journal, qu'une note de la rédaction indiquant que le Familistère est un essai de la théorie de Fourier est erronée, que le Familistère n'est pas le phalanstère, et qu'il a seulement emprunté à Fourier l'idée de l'habitation unitaire et celle de l'association du capital, du travail et de la capacité. Godin estime qu'il est trop tôt pour présenter le Familistère comme un modèle et qu'il ne faut pas s'écarter des faits réalisés à son sujet.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Tito Pagliardini, 27 juin 1867
Sur la fête du Travail du Familistère de 1867. Godin regrette de ne pas avoir invité Pagliardini à la fête du Travail du Familistère le 2 juin précédent. Il lui explique que les ouvriers et les employés avaient 2 000 F à se répartir en élisant les plus méritants d'entre eux. Il mentionne les journaux qui ont rendu compte de la fête : L'Opinion nationale, le Courrier français. « Un vaste portique avait été élevé à l'une des extrémités de la grande cour. L'industrie distribuant les récompenses au travail était représentée au-dessus par une vaste peinture improvisée avec goût. Dix trophées représentant les diverses atelliers (sic) de l'usine s'élevaient jusqu'au deuxième balcon. L'éducation avait son trophée spécial couronné par un berceau. Le tableau de tout cela a été fidèlement conservé par un artiste. Je vous le ferai voir sur le papier puisque vous n'avez pas eu l'occasion de le voir dans ce qu'il a eu d'émouvant. » Sur l'Exposition universelle de 1867. Il informe Pagliardini que le 28 novembre il a envoyé à Frédéric Le Play les brochures d'Oyon et de Stenger, l'Annuaire de l'Association et une notice comprenant 49 articles sur le Familistère, mais qu'il n'a pas eu de réponse à sa demande d'exposer des vues et plans. Il salue madame Pagliardini de la part de Marie Moret.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Stenger, 6 janvier 1868
Godin rappelle à Stenger qu'il lui a envoyé pour son journal quelques lettres sur les chemins de fer d'intérêt local, mais il se demande s'il faut en dire davantage que la proposition contenue dans l'article qu'il lui envoie pour ne pas sembler donner la marche à suivre à l'administration et mettre en lumière ce qu'elle pourrait faire pour atténuer les effets de la crise industrielle.
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